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La Chaussée Brunehaut De
l’Artois, nos régions furent évangélisées les premières, grâce
à la Chaussée Saint Fuscien, Saint Victorien, y reçurent la palme du martyr. Saint Antimonde fonda l’évêché de Thérouanne auquel furent rattachés tous les villages de la Morinie. On se demande même si le pieux, charitable et grand apôtre des Gaules: Saint Martin, ne vint pas évangéliser notre province. On sait qu’à cette époque, la seule voie de communication existant à travers la forêt immense qui recouvrait toute notre région , était une suite de sentiers gaulois qui unissait Arras ( Nemetacum ) à Thérouanne ( Tarvenna ) et que les Romains, au fur et à mesure de leur conquête, transformèrent, afin de faciliter la rapidité des mouvements de leurs troupes, en une large, solide et directe Chaussée, appelée aujourd’hui Chaussée Brunehaut. Les itinéraires importants sont énumérés par " l'Itinéraire d'Antonin ", document rédigé au début du III ème siécle, qui donne les principaux relais avec leur distance exprimée en lieus gauloises de 2222 m.. La" Table de Peutinger ", ( géographe et humaniste allemand, il possédait dans ses collections une table des itinéraires de l'Empire romain ), copie réalisée par des moines de Colmar au XII° siècle d'une carte romaine datant du IV° siècle, donne le tracé de plusieurs routes, entre Arras et Cassel, entre Boulogne et Amiens, entre Boulogne ( Gesoriacum ) et Cassel ( Castellum )...etc . En dehors des villes, ces routes étaient loin d'être ces magnifiques voies dallées que l'on a l'habitude d'imaginer; les coupes montrent des calloutis de 4 à 7 m. de large, reposant sur une assise de brique plilée, de craie concassée ou de sable, et bordée de fossés. L'homme du Moyen-Age a contemplé avec un étonnement, mêlé de crainte superstitieuse, les chaussées romaines, passant rectilignes, le plus souvent loin de toute agglomération, à travers les labours et les bois, sans tenir compte des nécessités de l'époque. Ces chaussées vertes furent dès lors attribuées au Diable ou à Charlemagne, alors qu'en Picardie, en Artois et dans le Hainaut, on préféra y voir l'œuvre de Brunehaut , reine d'Austrasie.. Ce nom lui fut donné, disent les uns, par la postérité reconnaissante envers cette reine qui avait fait rétablir, au VIe siècle, cette chaussée que les invasions barbares avaient complètement détruite. D’autres, parce qu’elle fut le lieu de martyre de l’infortunée souveraine. (La légende de la Chaussée Brunehaut ne date que du XV° siècle.) Dès que la Gaule fut conquise par César, au milieu du premier siècle avant notre ère, grâce à la chaussée romaine, la pénétration de la Morinie s’effectua plus facilement que celle de la Ménapie. Les conquérants donnèrent au pays des Morins le titre de cité avec Thérouanne pour le Chef-lieu. A cette époque notre province était couverte de bois et fourrés, seuls les sentiers et pistes permettaient de la parcourir. Pour maintenir et fortifier leur emprise sur les nouvelles terres conquises, les Romains établirent le long des voies de pénétration, ici un camp retranché, là un fortin militaire. Autour de ces travaux, se groupèrent les indigènes et ainsi prirent naissance la majeure partie des villages d’Artois d’origine celto-latine. Les légions y apportèrent la civilisation romaine et la Morinie connut une remarquable prospérité, ce fut l’époque où la Gaule s’imprégna si fortement de l’esprit romain, esprit qui fit de notre pays une nation à caractère latin. La
Morinie venait d’être évangélisée par Saint Fuscien, Saint Bertin,
Saint Omer, etc. ; les forêts de ce pays s’étaient remplies de
monastères qui servaient de refuges au pauvre peuple devant les éternels
envahisseurs du Nord. Ces maisons de prières opposaient à la barbarie de
ces temps un christianisme des plus purs et des plus actifs dans son grand
rôle d’amour et de paix. Les évêques, élus par leurs fidèles,
acquirent un assez grand ascendant moral pour pouvoir imposer la paix et défendre
leur province – tel Saint Loup sauvant Troye de la colère d’Attila. A
cette époque se fondent en Artois, les puissantes abbayes
Saint Bertin à Saint Omer, et Saint Vaast à Arras. Sous le descendants de Clovis, le royaume franc fut divisé en deux pays: la
Neustrie et l’Austrasie dont faisait partie la Morinie qui fut le théâtre
de la fameuse rivalité des deux célèbres reines Frédégonde et
Brunehaut. Rivalité qui se termina par la fin tragique de cette dernière
souveraine. La légende veut que son supplice eut lieu sur la chaussée
romaine . Souvenons-nous que l’origine de cette histoire légendaire ne
date que du XV° siècle. La chaussée Brunehaut eut donc une importance capitale sous la domination
romaine
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La Via Francigena Origine En 58 av. JC Jules César ouvre une « Route de Rome »
qui devient rapidement l’épine dorsale du système Cette route qui partait d'un port de la côte de la Mer du Nord, traversait les villes de Guines , Thérouanne ( Tarvenna), Bruay ( Bruwaei ), Arras ( Nemetacum ) , Cambrai, Reims, Besançon, Pontarlier, Lausanne, Aoste, Pavie, Plaisance, le Col de la Cisa, Lucques (Lucca), Sienne, Bolsena, et Sutri pour arriver à Rome. La Via Francigena devient rapidement un grand axe de pèlerinage où se croiseront des millions de pèlerins qui viennent de tous les horizons, des empereurs aux petites gens. Cette voie favorisa grandement les échanges intellectuels à travers l’Europe. |
On appelle "via Francigena" l'ensemble
des parcours suivis par ceux qui, pendant le Moyen Âge, voyageaient
entre l'Angleterre, la France et l'Italie, et dont Rome constituait l'un
des buts principaux, sans en être le seul. Cet ensemble de chemins
traversait les territoires actuels de la France, de la Suisse et de
l'Italie, du Piémont au Latium. Les hommes du Moyen Âge l'appelaient via Francigena pour indiquer que le flux de voyageurs provenait de la France. Ce parcours était aussi nommé via Romea, c'est-à-dire route parcourue par les romei, les pèlerins qui se rendaient à Rome, bien que le trajet était le même aussi pour ceux qui se rendaient à Jérusalem, à San Michele del Gargano ou au Mont-Saint-Michel. Il serait néanmoins plus exact de parler de viae Francigenae et de viae Romeae, puisque plusieurs parcours d'une même importance coexistaient au sein de la même région. Marchands et pèlerins voyageaient sur les mêmes routes, mais avec des buts et des ![]() En 1985, Giovanni Caselli, spécialiste d’archéologie routière, reporta sur les cartes et sur le territoire l’itinéraire de l’archevêque Sigéric de Canterbury venu venu à Rome en 990 ap JC pour recevoir le pallium du pape Jean XV. Les 80 lieux d’étape recensés dans le succinct journal de voyage de l’archevêque saxon constituent les points incontournables du réseau de routes connu comme Via Francigena, constitué au cours des siècles avec de nombreuses variantes. De la Via Francigena restent, en Italie, en Suisse, en France et en Grande Bretagne, des tronçons importants avec pavés et des dallages romains et médiévaux. La Via Francigena entend relier ces vestiges, comme un fil conducteur de l’histoire, de la religion, de l’art et de l’économie de l’Europe. |
Caminos de Europa : Via Francigena et Chemin de Saint Jacques de
Compostelle “Les Chemins d’Europe” est un projet de coopération
transnationale cofinancé dans le cadre du programme européen LEADER +. L'OFFICE DE TOURISME INTERCOMMUNAL DU LILLÉROIS propose des "FORMULES COURTS SÉJOURS ET EXCURSIONS" voir sur : http://www.tourismelillerois.com/viafranc.asp
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Liens & sources:Site de l'Association
Via Francigena qui a en charge l'Itinéraire culturel de La Via
Francigena : http://www.francigena.ch |
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